
Avant de jouer à Soliman, les Clubistes ont besoin d’optimiser davantage leurs moyens et d’être plus saillants et plus efficients. Le tout dans un format plus homogène.
Après sa victoire étriquée face à la lanterne rouge du championnat, le Club Africain reste au pied du podium, à cinq unités du leader et très proche des places d’accessit africaines. D’aucuns diront alors que le CA revient de loin en rapport avec les saisons écoulées, et retrouvera à terme une visibilité continentale qui ne pourrait que conforter les tenants clubistes dans leur vision future du club de Bab Jedid.
Ceci via une évolution selon un projet clairement établi depuis quelque temps déjà et qui a débuté avec l’assainissement, puis le recrutement et le regain d’ambition. Ce faisant, si le calendrier dudit projet a donc été échafaudé en amont, le piloter est une toute autre histoire. Et là, ce sont les acteurs qui polarisent l’attention et alimentent les discussions des fans.
Dans le microcosme clubiste, volet flux entrants et sortants de joueurs, les avis sont mitigés, mais des noms reviennent souvent pour justifier le rendement et le rang du CA actuellement en Ligue 1. Pour les partants que le CA aurait dû retenir par exemple, deux noms reviennent, ou plutôt sortent du lot, qui sont Kingsley Eduwo et Taïeb Meziani partis depuis quelque temps déjà. Bien entendu, ce n’est pas leur absence ou plutôt leur ombre qui enraye le projet clubiste. Mais en football de haut niveau, pour que les résultats attendus soient atteints conformément aux objectifs fixés au préalable, il faut se donner les moyens.
En clair, le recrutement malin, les bonnes pioches et les emplettes selon des postes précis à pourvoir permettent souvent de monter en gamme, mais pas toujours de tutoyer les sommets, du moins pas d’emblée. Ce qui nous ramène tout droit au bon sens et à la mesure des décideurs actuels qui savent que l’on ne peut construire une équipe performante qu’en agissant graduellement et progressivement.
Quel dosage pour espérer un mélange efficace ?
Le CA a donc besoin de temps pour grandir et pour être stable à tous les étages. En football, la patience est mère de toutes les vertus et certains joueurs recrutés cette saison méritent de disposer de davantage de temps pour évoluer. L’on pense aux Didof, Ben Abda, Ait Malek Mesmari, Sadok Mahmoud et Khadhraoui en particulier, alors que les Kinzumbi, Semakula, Jules Armand Kooh et autre Shili doivent bénéficier d’une certaine mansuétude avant d’être jugés. Par contre, concernant Moataz Zemzemi, Ghaïth Sghaïer et Bassem Srarfi, sans être douchés, les espoirs de les voir se métamorphoser tardent à se réaliser. Voilà pour cette estimation des recrues où seul le Libyen Ali Youssef fait figure de gros coup du mercato clubiste.